Lorsqu'on s'entraine intensivement, on n’a pas tous les jours la même énergie ni la même envie de s’entrainer. Il arrive que l'on se dise que l'entrainement du jour pourrait être remis à demain... Néanmoins, il est fortement conseillé à l'athlète qui veut des résultats de ne pas écouter cette petite voix qui le pousse à s'accorder du répit pour une raison quelconque. Par contre, l'intensité de l'entrainement de tous les jours peut parfois mener à un surentrainement. A ce moment, il est conseillé de lever le pied. Comment dès lors faire la différence entre une fatigue passagère et un surentrainement ?
Tout d'abord, si vous vous sentez fatigués, examinez d'abord dans votre vie s'il n’y a pas une raison concrète à cette fatigue. Si vous êtes sortis la veille ou si vous avez un coup au moral suite à des événements personnels, cette fatigue n'est que normale. De même si vous avez des insomnies ou si vous sortez d'une période de compétitions intensives.
Si cette fatigue persiste malgré le repos, alors là il est parfois bien indiqué de ralentir ou de baisser l'intensité. Ralentir d'abord, car il faut parfois se méfier des sensations ressenties avant l'entrainement. Parfois, vous vous demandez si vous avez bien fait de venir vous entrainer, vous commencez votre entrainement sans conviction, juste par acquis de conscience, pour ne pas vous sentir coupables de ne pas avoir réalisé d'entrainement. Pourtant, au fur et à mesure de la séance, vos sensations se font meilleures. Il arrive aussi que ces sessions, mal commencées finissent en apothéose et vous permettent de battre vos records.
D'un autre côté l'inverse est aussi vrai. Vous pouvez arriver à la salle avec une « pêche d'enfer », avec l'impression que c'est la séance de votre vie, mais une fois dans le vif du sujet, rien ne va plus, plus de jus, tout vous semble plus difficile que d'habitude.
Comment expliquer ces différences entre les sensations et la réalité ? Le sommeil ? La nourriture ? La vie sociale ? Le biorythme ? Le climat ? Les suppléments ? Difficile à dire quel élément prédomine dans ce genre de situation. Tout peut intervenir et même se combiner. Par contre une chose est sûre les mauvaises sensations sont passagères et les bonnes aussi. On ne peut pas faire des entrainements « records » à chaque séance. Il faut juste accepter les hauts et les bas en faisant de son mieux pour les contrer au maximum. Vous avez sûrement déjà réa-lisé des entrainements où vous sentez qu'entre les séries, vous ne pouvez pas vous empêcher de bailler. Ces jours-là, diminuez les temps de repos, faites des séries combinées, du superset ou du giantset. Ça donnera à votre séance un rythme différent et vous obligera à moins vous reposer. Cet entrainement plus « cardio » devrait vous laisser à bout de souffle après chaque série, vous réveiller et vous empêcher de bailler.
Ne faites jamais un entrainement lourd si vous sentez que vous n'êtes pas en bonne forme dès que vous vous placez sous les barres. Révisez vos prétentions à la baisse et changez l'entrainement pour un entrainement lent plus concentré sur votre muscle. Vous ferez sans aucun doute une séance profitable et positive malgré votre méforme alors que si vous continuez malgré tout à viser la performance, vous risquez de vous blesser et de toute façon, vous ne serez pas contents de votre session d'entrainement.
Si votre fatigue persiste plus d'une semaine alors que vous avez pris attention à vous reposer et à diminuer un peu votre intensité, alors vous êtes peut-être victime d'un surentrainement. Vérifiez si votre apport en vitamines et minéraux est suffisant, reposez-vous, faites le « minimum syndical » à l'entrainement jusqu'à récupération complète. Si vous n'écoutez pas votre corps, alors les blessures peuvent commencer à se manifester: d'abord, tendinites ou périos-tites, mais plus gravement, claquage, déchirure musculaire ou tendineuse.
On peut donc dire que la fatigue n'est pas anormale mais qu'il convient d'en prendre conscience et de bien savoir la raison de ce coup de pompe pour ne pas le surestimer ou le sous-estimer.